12 juillet 2022 | Publié par LIEUX MOUVANTS

L’inauguration du festival a eu lieu en présence  de la CCKB, représentée par Jean-Yves Philippe, la Region Bretagne, représentée par Guillaume Robic et  la DRAC Bretagne, représentée par Stéphanie Carnet. Merci à eux d’avoir été à nos côtés en ce jour d’ouverture.
Merci aux mairies qui nous accueillent sur leur territoire. Merci aux partenaires. Sans le soutien des pouvoirs publics et privés, le festival Lieux Mouvants ne pourraient avoir lieu.

Merci aussi à tous les bénévoles qui ont permis de lancer magnifiquement la neuvième édition de Lieux Mouvants.

Le festival est rentré dans le vif du sujet avec la première rencontre programmée, ” Nantes, Scène végétale française ” avec Jacques Soignon et François Delarozière.

Jacques Soignon, ancien directeur des jardins de Nantes, a retracé la manière dont la ville a invité les artistes  à s’emparer des jardins voire à en créer dans les interstices de la ville pour susciter l’étonnement au fil de la promenade , la découverte à la portée de tous de certaines formes esthétiques, une résonance nature culture.

François Delarozière a partagé son parcours de créateur des machines de l’île. Il a exposé comment ses gigantesques créatures non seulement peuvent être le point focal de spectacles de rue  mais au delà peuvent inviter à une véritable voyage imaginaire collectif dont l’île de Nantes est une des plus impressionnantes illustrations.

Leur collaboration est déjà un long compagnonnage et trouve son point d’orgue avec le projet du jardin extraordinaire récemment aménagé à Nantes comme une sorte de jungle urbaine dont la conception des éléments mobiliers et notamment un escalier accroché à la roche a été confiée à François Delarozière.  L’aventure complète sera la rencontre de la biodiversité du jardin avec le bestiaire fantastique de l’arbre aux hérons, gigantesque machine de métal qui accueillera aussi ses propres écosystèmes.

Une exposition de dessins originaux de François Delarozière est visible tous les après-midis du festival sur le site du Hameau de St Antoine jusqu’au 28 août.

L’après-midi ensoleillée s’est poursuivi avec le spectacle déambulatoire de la Cie Indiscernable. Jouant avec les éléments naturels et bâtis du hameau de Saint-Antoine, ils ont entraîné le public avec humour dans un parcours dansé et musical. Le saxophone, objet de toutes les convoitises, a rythmé les tableaux de danse contemporaine. Le public s’est pris au jeu et a suivi la déambulation avec curiosité jusque La Chapelle Saint-Antoine en bas de la plaine. C’est dans ce lieu emprunt d’histoire que la Cie Indiscernable nous a fait entrer dans une autre dimension grâce à un final participatif hypnotique.

 

Après quelques rafraîchissements bien mérités au bar du festival, le premier jour de Lieux Mouvants s’est terminé par une prestation de la Cie DANS6T. Et quelle prestation ! Les quatre danseurs ont réussi à subjuguer les spectateurs. Arrivés avec des brouettes remplies de terre, dispersé sur toute la scène, la chorégraphie de Bouziane Bouteldja emmène les spectateurs explorer les danses en lien avec le sol. Les tableaux intenses et rythmés, à la limite de la trans par moment, finissent par recouvrir entièrement les danseurs de terre. Une référence à l’histoire de Sapiens, qui questionne l’histoire des migrations et des grands mouvements d’exploration du monde. Magnifique.

Le deuxième jour du festival a vu Jean-Christophe Salaün nous présenter les spécificités du métier de traducteur et la littérature islandaise.
Dans cette discussion très intéressante, le traducteur nous a fait découvrir les sonorités de la langue islandaise. Ils ne sont que très peu de traducteurs de langue islandaise en France, Jean-Christophe Salaün est donc souvent sollicité pour différents évènements pour traduire ou s’exprimer sur cette littérature foisonnante. L’échange avec le public était plaisant et les questions très intéressantes de l’aveu même de l’intervenant !

Puis une voix s’est élevée dans le ciel du hameau de Saint-Antoine. La pétillante Sarah McCoy a pris possession des lieux dès ses premières vocalises. Une heure trente de concert d’une grande intensité, où elle a alterné entre blagues et confidences et chansons sublimes dans la pure tradition de l’école des piano-bars de la Nouvelle Orléans.  Sa voix puissante et ses textes emprunts de ses fêlures ont touché en plein coeur le public.