La talentueuse Emily Loizeau, nominée aux Victoires de la Musique en 2008, foulera la scène de Saint-Antoine pour nous présenter son nouvel album, Icare. La chanteuse et musicienne nous livre un album rock aux influences anglaises, de l’illustre Bob Dylan en passant par les Velvets ou encore Nick Cave et PJ Harvey.
Emily est ici autrice, compositrice et interprète mais aussi productrice désormais de son travail. Ce geste de réappropriation de son territoire, de ses valeurs dans la diffusion de sa musique va avec tout ce que raconte ce nouvel opus : notre société ébranlée par les dérèglements climatiques, impactée par les crises économiques et sanitaires, bouleversée dans sa vision des institutions, dans sa foi en un avenir serein pour ses enfants demande autre chose et veut se réapproprier son mode d’existence et sa durabilité.
Icare est réussi parce qu’il raconte l’infinité de ce que nous sommes, nos désirs et nos abrutissements, nos aspirations à la beauté, à l’harmonie, notre colère créatrice et la folie prométhéene qui peut précipiter notre chute. Icare est comme un appel codé, une série de symboles et de cris qui nous appellent à nous dresser, à ne pas laisser le délire matérialiste nous entraîner vers la mort. Icare est une piqure d’adrénaline, un concentré d’existence pour nous rappeler à ce que nous sommes : des êtres sensibles, passionés, aimants. C’est peut être ce qui nous sauvera.
À la fois musical et physique, intime et incandescent, comme si le corps, se mettait à parler quand la voix ne le peut plus ; comme si désormais il fallait, lui aussi, qu’il prenne ces questionnements à sa charge, les deux pieds dans le monde.
En savoir plus sur Emily Loizeau
C’est l’histoire d’une rockeuse qui n’avait encore jamais enregistré d’album rock. C’est l’histoire d’une chanteuse (à moitié) anglaise de pop qui n’avait encore jamais enregistré d’album en Angleterre. “C’est quand même fou, s’étonne Emily Loizeau. C’est un rêve que je nourrissais depuis toujours. Mais j’attendais le bon moment, les chansons justes : je trouverais ridicule d’enregistrer en Angleterre juste pour faire joli sur la bio.”
C’est l’histoire de Icare, cinquième album studio de la Franco-Anglaise. Et elle est riche en premières fois, en nouveaux défis, en rencontres inédites, en méthodes assouplies. Comme, par exemple, de sortir cet album en totale indépendance, sans conseils à suivre, d’avis à prendre en compte, en confiant juste la distribution à [Pias]. Comme, par exemple, de choisir en gage de liberté, la production d’un Anglais, John Parish, dont les états de services, voire de sévices, font rêver Emily, de PJ Harvey à Aldous Harding. C’est enfin, par exemple, de passer le piano si bien élevé d’Emily dans de rugueuses pédales d’effets de guitare rock. Mais il fallait briser des règles, la bienséance : le monde l’exigeait. Il y a donc un côté table-rase dans Icare et Emily Loizeau n’a pas hésité à fracasser la vaisselle, le confort et les habitudes dans ce processus libérateur.
Avec le soutien de :
– la SACEM et LA CULTURE AVEC LA COPIE PRIVÉE
– L’ADAMI
– LE CNM
Composition du spectacle :
Emily Loizeau: Chant / Piano
Boris Boublil: Basse / Claviers
Sacha Toorop: Batterie
Csaba Palotaï / Jean François Riffaud : Guitare
Julie-Anne Roth : Mise en scène
Juliette Roudet : Chorégraphe
Salma Bordes : Scénographie
Samaële Steiner : Création lumière
Sébastien Bureau : Son
Lucas Delachaux / Laura Sueur : Lumière
Charles Colas : Régie
Vivien Cadro / Samia Redjala : Assistant·e régie