23 mars 2022 | Publié par LIEUX MOUVANTS

Denez Prigent livrera ses poèmes le dimanche 27 mars à la salle des fêtes de Lanrivain. Il sera accompagné de Sarah Le Mevel-Hussenet pour la traduction en français.

Est ce que vous pouvez nous expliquer la genèse de votre recueil de poésies Kañv ?

En Bretagne, il existe deux formes de littérature. Il y la Gwerz qui est une vieille tradition d’écriture orale du Ve siècle. Elle évoque des sujets qui touchent un ensemble de population comme la guerre, les épidémies… Puis, il y a une forme plus récente de poésie. Elle se rapproche du sonnet et date du XVIIIe siècle. Elle traite des sujets proches de l’individu et de ses sentiments.
Les deux formes m’intéressent. Je les ai rassemblées dans le même recueil : Kañv. Ces poèmes parlent de la mort, de l’amour, du deuil et de la nature.

Vous avez traduit l’intégralité de Kañv, quelles sont les difficultés de la traduction de poésies ?

Beaucoup de mots de la langue française ont disparu, ont été académisés et sont connotés. La signification des mots a beaucoup bougé ce qui rend la traduction du breton dans la langue française d’aujourd’hui très difficile. Parfois, il faut utiliser plusieurs mots en français pour traduire un mot breton. Plus il y a de mots et moins il y a de silences. Moi, c’est le silence qui m’intéresse. Il laisse place à l’imagination.