Yvon Le Men nous a accordé un peu de son temps pour répondre à nos questions. Il se produira ce dimanche 27 mars à la salle des fêtes de Lanrivain dans le cadre du Printemps des Poètes.
Le 27 mars, dans le cadre du Printemps des Poètes, vous lirez des poèmes de votre livre “Les Épiphaniques”. Comment est né ce projet ?
Comme d’habitude, d’une belle rencontre, et cette fois avec le metteur en scène italien Massimo Dean qui a choisi de travailler avec des comédiens non professionnels et vivant plutôt dans les marges de la société.
On ressent dans cet ouvrage que votre poésie découle tout d’abord d’une grande écoute. L’écoute de ces gens, cabossés par la vie… Le partage et l’échange sont une part importante de votre poésie ?
Pour ce livre, c’est sûr. Ces poèmes sont les fruits de l’écoute de leurs vies, l’oreille bien creusée, et de mon métier d’homme et de poète. Le tout, au plus près de notre commune vérité, commune destinée.
Ces gens en marge de la société, vous avez à cœur de les rendre audibles, dans cet ouvrage, mais aussi dans votre livre “Les rumeurs de Babel”. N’est ce pas justement un des rôles de la poésie, rendre l’invisible, visible ?
Oui. Par le pont des mots émis, entendus, choisis et retenus par le temps consacré au travail de composition du livre.
Est-ce important pour vous d’être un poète engagé ?
Engagé n’est pas le mot exact. Vivant serait plus juste. A la fois solitaire quand j’écris et solidaire quand j’écoute.
Est ce que vous pouvez nous citer un extrait poétique, de vous ou d’un poète que vous appréciez pour conclure cette interview ?
Ainsi sont les histoires
dont nous avons besoin
pour vivre
lentement
nos vies brèves
et quatre vers de Xavier Grall
De votre terre j’ai tout aimé
Les mers et les saisons
Et les hommes étranges
Meilleurs que leurs idées
et qui résonnent si fort en ce moment, je trouve.
Merci Yvon Le Men !